Urgent/Maladie de
Ouattara - Bernard Doza ( politologue, journaliste, écrivain): « La
France a déjà choisi son homme en cas de décès de Ouattara. C’est le
général Dogbo Blé »
Bernard Doza (politologue) \"en cas de mort de Ouattara, il aura un coup
d’état du général DOGBO Blé, gardé au 43è BIMA dans un secret de
polichinelle\".
L’actualité ivoirienne est dominée depuis trois semaines par ... Lisez
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Urgent/Maladie de Ouattara - Bernard Doza ( politologue, journaliste,
écrivain): « La France a déjà choisi son homme en cas de décès de
Ouattara. C’est le général Dogbo Blé »
Bernard Doza (politologue) \"en cas de mort de Ouattara, il aura un coup d’état du général DOGBO Blé, gardé au 43è BIMA dans un secret de polichinelle\".
L’actualité ivoirienne est dominée depuis trois semaines par l’état de santé du président Alassane Ouattara. Mettant ainsi sous l’éteignoir l’audience de confirmation de l’ancien chef de l’état ivoirien, Laurent Gbagbo, audience qui se déroule via les observations écrites des parties en présence dans le dossier. Evacué en France le 2 février, Alassane Ouattara a subi une opération chirurgicale cinq jours après. Et depuis il serait toujours dans un état de convalescence si certaines sources ne le prennent pas pour mort. Diaspo Tv toujours en quête de la vérité sans passion vous propose ici la position du politologue, journaliste écrivain, Bernard Doza, qui vit désormais à Cotonou au Bénin.
Diaspo Tv : Bonjour M. Doza. Cela fait plusieurs mois que nous sommes sans nouvelles de vous.
Bernard DOZA : Je me suis imposé un silence.
Diaspo Tv : Pourquoi ce silence ? Alors que vous avez habitué l’opinion nationale ivoirienne et internationale à vos sorties fracassantes à la moindre actualité politique en Côte d’Ivoire
Bernard DOZA : C’est un silence stratégique, pour observer ce que font concrètement les ivoiriens du pouvoir Gbagbo, contre le régime inique du président Alassane Ouattara, qui a fait le coup d’état militaro-politique du 11 avril 20011.
Diaspo Tv : On vous a vu à Abidjan, au moment où le régime du président Laurent Gbagbo était en proie à une descente musclée des forces militaires étrangères en 2011.
Bernard Doza : Oui j’étais à Abidjan. Surtout, à l’appel de Laurent Gbagbo, un ami, qui était aux prises avec l’impérialisme français.
Diaspo Tv : A quoi répondait ce soutien subite, alors qu’on vous connait pour vos prises de positions pas toujours en faveur du FPI ?
Bernard Doza : Laurent Gbagbo, est un ami politique de gauche, mais je ne suis pas du FPI. Un ami avec qui, des divergences, sont apparues dès juin 1984 au congrès du MIDD sur le choix du combat contre la France. Laurent Gbagbo et certains camarades étaient pour la transition pacifique à la démocratique dans le système ivoirien de la gestion néocolonial, et nous, nous étions pour la guerre de la libération anticoloniale. Donc ma présence à Abidjan en 2011 à l’appel de Gbagbo, signifiait l’échec de la philosophie de la transition pacifique et le début du combat de la libération anticoloniale. C’était, pour le passage politique du relais…
Diaspo Tv : L’actualité ivoirienne est diverse. Avec vous, nous allons essayer de la décrypter.
Bernard Doza : Essayons…
Diaspo Tv : D’abord, l’audience du président Laurent Gbagbo à la CPI. Selon vous, quelles sont les chances pour lui de s’en sortir. D’aucuns parlent d’un procès politique qui pourrait trouver un dénouement en terre ivoirienne, avec la repentance des dirigeants de l’ancien régime. Que dites-vous ?
Bernard Doza : Ce qui se passe à la CPI n’est pas un procès, c’est la justification d’un kidnapping politique, dont le but principal est d’éloigner, Laurent Gbagbo, qui faisait de l’anticolonialisme rampant le champ politique ivoirien. Donc, je ne crois pas à un dénouement qui passerait par la repentance de Laurent Gbagbo, et son retour en terre ivoirienne, s’il n’y a pas un rapport de force, sur le terrain...
Diaspo Tv : L’autre fait, reste la libération des pro-Gbagbo et le retour des exilés avec en ligne de mire, les présidentielles de 2015.
Bernard Doza : Ceux qu’on appelle, les pro-Gbagbo, ne sont pas tous, des militants du véritable changement de l’ordre français en Côte-d’Ivoire, donc ils ne supportent pas l’exil. Ils sont en majorité, des gros bourgeois, en fait, des enrichis du pouvoir Gbagbo. Qui, en rentrant au pays (alors que Gbagbo est enfermé à la Haye), tendent la main, en tournant la page Gbagbo, pour exister dans le régime Ouattara. Et le prix à payer, c’est cautionné le dictateur dans l’entrée dans un gouvernement d’union et la participation à des élections présidentielles, dont l’issue est connue d’avance.
Diaspo Tv : Pensez-vous que cette autre présidentielle peut-elle apporter la paix en Côte d’Ivoire ou c’est bien le contraire ?
Bernard Doza : La question de la paix en Côte-d’Ivoire, repose sur la libération de la Laurent Gbagbo, injustement incarcéré à la CPI. Or, la France veux éloigner définitivement Laurent Gbagbo de la Côte-d’Ivoire, parce qu’il a beaucoup combattu ses intérêts dans l’exercice du pouvoir politique, depuis l’an 2000.
Diaspo Tv : Enfin, la santé du président Alassane Ouattara. Pour la première fois, le président Ouattara a été contraint de rendre public le mal qui le rongeait pour autant très longtemps et à cause duquel il était parti fréquemment en France.
Bernard Doza : En ce qui me concerne, en tant que combattant pour la liberté de mon pays, je souhaite prompte rétablissement au président Ouattara. Parce qu’il sera capturé, pour être jugé, par le tribunal populaire du peuple ivoirien. Car, je veux savoir de son vivant, le peuple ivoirien veux savoir, pourquoi, alors que, contre le dictateur Félix Houphouët du parti unique, Laurent Gbagbo et ses amis ont choisi la transition pacifique, lui, a préféré les armes en 2002 pour tuer les ivoiriens et prendre le pouvoir en 2011.
Diaspo Tv : Selon vous Internet reste-t-il un outil de simple propagande ou devrait être pris au sérieux par les dirigeants politiques ?
Bernard Doza : L’internet, c’est la révolution de l’information pour le 21è siècle. Tous les dirigeants du monde ne peuvent plus confisquer l’information comme jadis.
Diaspo Tv : Toujours sur l’état de santé de Ouattara, beaucoup pensent déjà au scénario Houphouët-Boigny en 1993, qui trouva la mort après plusieurs mois de convalescence en France, mais dont le décès fut constaté en terre ivoirienne bien après sa mort.
Bernard Doza : Alassane Ouattara a subi une simple opération. Douloureuse, parce qu’elle touche sa colonne vertébrale, qui lui demande beaucoup de repos. Après les événements de 2011, beaucoup souhaitent sa mort, à défaut de le tuer soi-même. La France et ses médias, en profitent pour jouer avec l’émotion du peuple ivoirien. Alassane qui le sait, teste sa popularité, avec cette maladie médiatisée, pour voir dans son propre camp, qui le souhaite en vie.
Diaspo Tv : Selon vous, l’histoire pourrait-elle se répéter et qu’est-ce qui vous édifie en la matière ?
Bernard Doza : N’empêche que le scenario houphouétiste de 1993, n’est pas à écarter. Mais contrairement en 1993, où la constitution avait été suivie, la France pense, en cas de mort constatée du président Ouattara, au vu du cas Soro(chef de guerre), et du ministre Bakayoko(qu’on juge peu fiable) à un coup d’état, dont l’auteur ne sera autre que le général DOGBO blé, qui est actuellement gardé au 43è BIMA, dans un secret de polichinelle.
Diaspo Tv : L’autre énigme de l’état de santé de Ouattara reste Guillaume Soro. Il n’est toujours pas apparu aux côtés du Chef de l’état en tant que deuxième personnalité ivoirienne là où de simples ministres (Hamed Bakayoko) se sont précipités à son chevet. Qu’est-ce qui explique cette sérénité de Soro ?
Bernard Doza : D’abord, relevons que les deux hommes, n’ont pas les mêmes relations avec Alassane Ouattara. Autant Hamed Bakayoko est un produit de l’ancien premier ministre Alassane Ouattara depuis 1991, autant Guillaume Soro, est un chef de guerre qui s’est imposé à Alassane Ouattara, après 2002.
Diaspo Tv : Vous qui avez connu un temps soi peu, l’homme Soro. Que peut-on retenir de lui (tempérament, loyauté, honnêteté, intégrité…) ?
Bernard Doza : Je n’ai pas connu Guillaume Soro, dans la grande intimité, avant 2002, donc je ne peux pas vous parler de sa loyauté, son honnêteté, encore moins de son tempérament et de son intégrité. Guillaume Soro, que j’ai rencontré en 1999 à paris, m’a été présenté par Martial Ahipeaud. Il venait chercher exil, après des menaces du pouvoir Bédié contre sa personne. Mais, aujourd’hui, son comportement en solo, s’explique, parce qu’il est un homme en danger et surtout du côté du pouvoir Ouattara qui peut le livrer à la CPI pour se couvrir des assassinats commis. Mais aussi du côté de la rébellion, où les pro-IB n’ont pas digéré l’assassinat de leur chef, pour n’avoir pas obéi au premier ministre Guillaume Soro. C’est donc un homme seul, aux abois, parmi ses ennemis.
Diaspo Tv : Certains de ses proches (Soro) prédisent qu’il ferait un grand Homme d’Etat en Afrique. Quel est votre sentiment sur cette question ?
Bernard Doza : C’est vrai, il a eu du cran (et il faut en avoir) pour tuer autant de femmes et d’hommes pour le compte du RDR et d’Alassane Ouattara, et le revendiquer.
Il a eu du cran, pour avoir persécuté jusqu\'à la prison de la CPI, Laurent Gbagbo, le grand combattant de la démocratie en Côte d’ivoire, devenu l’ennemi public de l’opposant Alassane Ouattara. Et comme votre question le dit, c’est désormais le modèle (tuer les symboles de la résistance anticoloniale), pour devenir un grand homme d’état, dans l’opinion française et en Afrique. Regarder Blaise Compaoré, l’assassin du révolutionnaire Thomas Sankara, n’est-il pas devenu le grand médiateur des conflits de la CEDEAO, au compte de la France ? Soro Guillaume est son poulain politique.
Diaspo Tv : Nous sommes à la fin de notre entrevue. Quel est le rêve de M. Doza pour son pays la Côte d’Ivoire.
Bernard Doza : Il faut qu’on cesse de parler pour rien. Mon rêve, je voudrai rentrer chez moi en Côte d’Ivoire, pour juger Alassane Ouattara. Voilà pourquoi, j’ai quitté mon métier de communicateur à Paris, pour venir souffrir, auprès des exilés ivoiriens, et mieux comprendre, ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire, pour entamer la lutte de la libération nationale.
Interview réalisée par Philippe Kouhon (Diaspo Tv)
Mail : pkouhon@gmail.com
Bernard Doza (politologue) \"en cas de mort de Ouattara, il aura un coup d’état du général DOGBO Blé, gardé au 43è BIMA dans un secret de polichinelle\".
L’actualité ivoirienne est dominée depuis trois semaines par l’état de santé du président Alassane Ouattara. Mettant ainsi sous l’éteignoir l’audience de confirmation de l’ancien chef de l’état ivoirien, Laurent Gbagbo, audience qui se déroule via les observations écrites des parties en présence dans le dossier. Evacué en France le 2 février, Alassane Ouattara a subi une opération chirurgicale cinq jours après. Et depuis il serait toujours dans un état de convalescence si certaines sources ne le prennent pas pour mort. Diaspo Tv toujours en quête de la vérité sans passion vous propose ici la position du politologue, journaliste écrivain, Bernard Doza, qui vit désormais à Cotonou au Bénin.
Diaspo Tv : Bonjour M. Doza. Cela fait plusieurs mois que nous sommes sans nouvelles de vous.
Bernard DOZA : Je me suis imposé un silence.
Diaspo Tv : Pourquoi ce silence ? Alors que vous avez habitué l’opinion nationale ivoirienne et internationale à vos sorties fracassantes à la moindre actualité politique en Côte d’Ivoire
Bernard DOZA : C’est un silence stratégique, pour observer ce que font concrètement les ivoiriens du pouvoir Gbagbo, contre le régime inique du président Alassane Ouattara, qui a fait le coup d’état militaro-politique du 11 avril 20011.
Diaspo Tv : On vous a vu à Abidjan, au moment où le régime du président Laurent Gbagbo était en proie à une descente musclée des forces militaires étrangères en 2011.
Bernard Doza : Oui j’étais à Abidjan. Surtout, à l’appel de Laurent Gbagbo, un ami, qui était aux prises avec l’impérialisme français.
Diaspo Tv : A quoi répondait ce soutien subite, alors qu’on vous connait pour vos prises de positions pas toujours en faveur du FPI ?
Bernard Doza : Laurent Gbagbo, est un ami politique de gauche, mais je ne suis pas du FPI. Un ami avec qui, des divergences, sont apparues dès juin 1984 au congrès du MIDD sur le choix du combat contre la France. Laurent Gbagbo et certains camarades étaient pour la transition pacifique à la démocratique dans le système ivoirien de la gestion néocolonial, et nous, nous étions pour la guerre de la libération anticoloniale. Donc ma présence à Abidjan en 2011 à l’appel de Gbagbo, signifiait l’échec de la philosophie de la transition pacifique et le début du combat de la libération anticoloniale. C’était, pour le passage politique du relais…
Diaspo Tv : L’actualité ivoirienne est diverse. Avec vous, nous allons essayer de la décrypter.
Bernard Doza : Essayons…
Diaspo Tv : D’abord, l’audience du président Laurent Gbagbo à la CPI. Selon vous, quelles sont les chances pour lui de s’en sortir. D’aucuns parlent d’un procès politique qui pourrait trouver un dénouement en terre ivoirienne, avec la repentance des dirigeants de l’ancien régime. Que dites-vous ?
Bernard Doza : Ce qui se passe à la CPI n’est pas un procès, c’est la justification d’un kidnapping politique, dont le but principal est d’éloigner, Laurent Gbagbo, qui faisait de l’anticolonialisme rampant le champ politique ivoirien. Donc, je ne crois pas à un dénouement qui passerait par la repentance de Laurent Gbagbo, et son retour en terre ivoirienne, s’il n’y a pas un rapport de force, sur le terrain...
Diaspo Tv : L’autre fait, reste la libération des pro-Gbagbo et le retour des exilés avec en ligne de mire, les présidentielles de 2015.
Bernard Doza : Ceux qu’on appelle, les pro-Gbagbo, ne sont pas tous, des militants du véritable changement de l’ordre français en Côte-d’Ivoire, donc ils ne supportent pas l’exil. Ils sont en majorité, des gros bourgeois, en fait, des enrichis du pouvoir Gbagbo. Qui, en rentrant au pays (alors que Gbagbo est enfermé à la Haye), tendent la main, en tournant la page Gbagbo, pour exister dans le régime Ouattara. Et le prix à payer, c’est cautionné le dictateur dans l’entrée dans un gouvernement d’union et la participation à des élections présidentielles, dont l’issue est connue d’avance.
Diaspo Tv : Pensez-vous que cette autre présidentielle peut-elle apporter la paix en Côte d’Ivoire ou c’est bien le contraire ?
Bernard Doza : La question de la paix en Côte-d’Ivoire, repose sur la libération de la Laurent Gbagbo, injustement incarcéré à la CPI. Or, la France veux éloigner définitivement Laurent Gbagbo de la Côte-d’Ivoire, parce qu’il a beaucoup combattu ses intérêts dans l’exercice du pouvoir politique, depuis l’an 2000.
Diaspo Tv : Enfin, la santé du président Alassane Ouattara. Pour la première fois, le président Ouattara a été contraint de rendre public le mal qui le rongeait pour autant très longtemps et à cause duquel il était parti fréquemment en France.
Bernard Doza : En ce qui me concerne, en tant que combattant pour la liberté de mon pays, je souhaite prompte rétablissement au président Ouattara. Parce qu’il sera capturé, pour être jugé, par le tribunal populaire du peuple ivoirien. Car, je veux savoir de son vivant, le peuple ivoirien veux savoir, pourquoi, alors que, contre le dictateur Félix Houphouët du parti unique, Laurent Gbagbo et ses amis ont choisi la transition pacifique, lui, a préféré les armes en 2002 pour tuer les ivoiriens et prendre le pouvoir en 2011.
Diaspo Tv : Selon vous Internet reste-t-il un outil de simple propagande ou devrait être pris au sérieux par les dirigeants politiques ?
Bernard Doza : L’internet, c’est la révolution de l’information pour le 21è siècle. Tous les dirigeants du monde ne peuvent plus confisquer l’information comme jadis.
Diaspo Tv : Toujours sur l’état de santé de Ouattara, beaucoup pensent déjà au scénario Houphouët-Boigny en 1993, qui trouva la mort après plusieurs mois de convalescence en France, mais dont le décès fut constaté en terre ivoirienne bien après sa mort.
Bernard Doza : Alassane Ouattara a subi une simple opération. Douloureuse, parce qu’elle touche sa colonne vertébrale, qui lui demande beaucoup de repos. Après les événements de 2011, beaucoup souhaitent sa mort, à défaut de le tuer soi-même. La France et ses médias, en profitent pour jouer avec l’émotion du peuple ivoirien. Alassane qui le sait, teste sa popularité, avec cette maladie médiatisée, pour voir dans son propre camp, qui le souhaite en vie.
Diaspo Tv : Selon vous, l’histoire pourrait-elle se répéter et qu’est-ce qui vous édifie en la matière ?
Bernard Doza : N’empêche que le scenario houphouétiste de 1993, n’est pas à écarter. Mais contrairement en 1993, où la constitution avait été suivie, la France pense, en cas de mort constatée du président Ouattara, au vu du cas Soro(chef de guerre), et du ministre Bakayoko(qu’on juge peu fiable) à un coup d’état, dont l’auteur ne sera autre que le général DOGBO blé, qui est actuellement gardé au 43è BIMA, dans un secret de polichinelle.
Diaspo Tv : L’autre énigme de l’état de santé de Ouattara reste Guillaume Soro. Il n’est toujours pas apparu aux côtés du Chef de l’état en tant que deuxième personnalité ivoirienne là où de simples ministres (Hamed Bakayoko) se sont précipités à son chevet. Qu’est-ce qui explique cette sérénité de Soro ?
Bernard Doza : D’abord, relevons que les deux hommes, n’ont pas les mêmes relations avec Alassane Ouattara. Autant Hamed Bakayoko est un produit de l’ancien premier ministre Alassane Ouattara depuis 1991, autant Guillaume Soro, est un chef de guerre qui s’est imposé à Alassane Ouattara, après 2002.
Diaspo Tv : Vous qui avez connu un temps soi peu, l’homme Soro. Que peut-on retenir de lui (tempérament, loyauté, honnêteté, intégrité…) ?
Bernard Doza : Je n’ai pas connu Guillaume Soro, dans la grande intimité, avant 2002, donc je ne peux pas vous parler de sa loyauté, son honnêteté, encore moins de son tempérament et de son intégrité. Guillaume Soro, que j’ai rencontré en 1999 à paris, m’a été présenté par Martial Ahipeaud. Il venait chercher exil, après des menaces du pouvoir Bédié contre sa personne. Mais, aujourd’hui, son comportement en solo, s’explique, parce qu’il est un homme en danger et surtout du côté du pouvoir Ouattara qui peut le livrer à la CPI pour se couvrir des assassinats commis. Mais aussi du côté de la rébellion, où les pro-IB n’ont pas digéré l’assassinat de leur chef, pour n’avoir pas obéi au premier ministre Guillaume Soro. C’est donc un homme seul, aux abois, parmi ses ennemis.
Diaspo Tv : Certains de ses proches (Soro) prédisent qu’il ferait un grand Homme d’Etat en Afrique. Quel est votre sentiment sur cette question ?
Bernard Doza : C’est vrai, il a eu du cran (et il faut en avoir) pour tuer autant de femmes et d’hommes pour le compte du RDR et d’Alassane Ouattara, et le revendiquer.
Il a eu du cran, pour avoir persécuté jusqu\'à la prison de la CPI, Laurent Gbagbo, le grand combattant de la démocratie en Côte d’ivoire, devenu l’ennemi public de l’opposant Alassane Ouattara. Et comme votre question le dit, c’est désormais le modèle (tuer les symboles de la résistance anticoloniale), pour devenir un grand homme d’état, dans l’opinion française et en Afrique. Regarder Blaise Compaoré, l’assassin du révolutionnaire Thomas Sankara, n’est-il pas devenu le grand médiateur des conflits de la CEDEAO, au compte de la France ? Soro Guillaume est son poulain politique.
Diaspo Tv : Nous sommes à la fin de notre entrevue. Quel est le rêve de M. Doza pour son pays la Côte d’Ivoire.
Bernard Doza : Il faut qu’on cesse de parler pour rien. Mon rêve, je voudrai rentrer chez moi en Côte d’Ivoire, pour juger Alassane Ouattara. Voilà pourquoi, j’ai quitté mon métier de communicateur à Paris, pour venir souffrir, auprès des exilés ivoiriens, et mieux comprendre, ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire, pour entamer la lutte de la libération nationale.
Interview réalisée par Philippe Kouhon (Diaspo Tv)
Mail : pkouhon@gmail.com