Plusieurs dizaines de combattants maghrébins auraient rejoint, ces dernières semaines, les rangs d'Aqmi à Tombouctou et dans tout le nord du Mali selon des informations rapportées par l'Agence France Presse. Vendredi 4 mai 2012, des hommes d'Aqmi ont saccagé le mausolée d'un saint à Tombouctou, provocant la colère et le dégoût des populations et des autorités maliennes. Et, en l'absence de toute intervention militaire, les combattants salafistes s'installent comme chez eux et recrutent, tant sur place qu'à l'étranger.
Tombouctou est aujourd'hui sous occupation d'Aqmi, souligne, affligé, un notable arabe de la ville. De nombreux témoins rapportent la présence chaque jour plus importante de «barbus», parlant l'arabe mais aussi le haoussa, le bambara, le tamachek et même le pachtoun.
Des Pakistanais dans les rangs d'Aqmi
Selon des sources de renseignement, des Pakistanais ont bien rejoint les combattants d'al-Qaïda au Maghreb islamique. Un ralliement qui date déjà de plusieurs mois. Dans leurs prêches, dans la rue ou les mosquées, «ces combattants prônent le jihad international» assure un habitant de Tombouctou. Les Pakistanais ne sont pas très nombreux, mais très bien formés à la guérilla et au maniement des armes. Selon certains, ils participent à l'entraînement des nouvelles recrues : des jeunes de la région de Tombouctou, mais aussi des enfants sont réunis dans la caserne de la légion de gendarmerie au nord-est de Tombouctou, nous assurent des habitants de la ville.
Selon un notable du nord du Mali, Aqmi a trouvé dans la région un lieu sûr et un terrain d'entraînement unique au monde. Aucune intervention militaire sérieuse n'est à l'ordre du jour déplore un observateur qui relève la présence de combattants maliens, du nord et du sud, de Nigériens et de Nigérians de Boko Haram. Toutefois, de sources concordantes, ce sont les Mauritaniens et les Algériens qui restent les plus nombreux dans les rangs d’Aqmi.
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