jeudi 11 juillet 2013
Bernard Tapie prévient qu'il "va se battre" contre "le vol" de ses biens
Bernard Tapie, mis en examen dans l'affaire de l'arbitrage avec le Crédit Lyonnais, a affirmé mercredi dans un entretien à i-Télé et Europe 1 qu'il comptait faire appel de la saisie de ses biens ordonnée par les juges.
Bernard Tapie a de nouveau pris la parole, mercredi 10 juillet, cette fois pour contester la saisie de ses biens décidée par les juges. Dans une interview accordée à i-Télé et Europe 1, l'homme d'affaires a déclaré qu'on ne pouvait pas "accepter des décisions comme ça".
L'ancien ministre, âgé de 70 ans, est mis en examen en bande organisée dans l'affaire de l'arbitrage - présumé truqué - qui lui avait octroyé 403 millions d'euros en 2008.
Dénonçant l'acharnement du pouvoir socialiste, l'homme d'affaires a affirmé que tous ses biens avaient été saisis pour une valeur de 280 millions d'euros et ses comptes bancaires bloqués. À la question de savoir s'il allait contester devant la justice la saisie de ses biens, il a répondu : "Cela va de soi. Dès aujourd'hui". D'après l'AFP qui cite une source proche du dossier, il aurait déjà fait appel de cette saisie.
Complot
"En réalité, la mise en examen pour escroquerie en bande organisée a été faite uniquement pour pouvoir procéder à ce qu'ils font aujourd'hui, c'est-à-dire la saisie de mes biens", a estimé Bernard Tapie.
"On voit bien qu'ils se sont réunis, les juges, le parquet : 'Alors qu'est-ce qu'on fait pour lui piquer ses biens ?" a-t-il ajouté, sur le ton qu'on lui connaît bien.
"On va se battre, vous ne pensez pas que je vais rester les bras ballants, en disant 'ben allez-y, j'ai la tête sur le billot, vous avez la hache à la main, coupez'. Vous ne pensez pas que je vais me laisser faire", a-t-il prévenu.
Hollande épargné
"Je ne savais pas qu'on vivait dans un pays où on peut exécuter des gens avant d'avoir été jugés", a encore dit Bernard Tapie, évoquant de nouveau la thèse d'un complot le visant qui serait ourdi par les socialistes.
En revanche, il a dédouané le chef de l'État François Hollande : "Je ne crois pas une seule minute que le président de la République soit à la manoeuvre. Il laisse faire, il n'a pas le courage d'affronter la réalité".
Des réactions politiques contrastées
Les réactions politiques ne sont pas fait attendre. Jean-Claude Gaudin, sénateur-maire UMP de Marseille s’est dit, pour sa part, "très surpris" par la décision de justice. "Les hommes et les femmes [qui ont pris l’accord financier en faveur de Bernard Tapie] sont des gens connus de grande qualité qui, à mon avis, respectent les règles et les lois de la République, en tout cas c'est sûrement le cas de Mme Lagarde. Par conséquent, je suis étonné de cet acharnement et je pense même que si Bernard Tapie n'avait pas apporté son appui à Nicolas Sarkozy, les choses seraient allées sans doute tout à fait autrement", a-t-il fait valoir.
Un point de vue que ne partage pas Gilbert Collard, député Ffont national du Gard. "C'est une mesure évidente puisqu'il peut y avoir décision ordonnant quand même le remboursement. Et la conséquence normale, c'est qu'on prenne une mesure conservatoire [...] c'est-à-dire que les biens sont gelés, ils ne sont pas appréhendés. C'est une mesure de bon sens, je ne vois ce qu'il pourrait y avoir de critiquable. Est-ce qu'ils vont aussi saisir 'La Provence au fait' ? Et les journalistes ? [...] À condition qu'il ne se soit pas organisé pour que les biens se trouvent maintenant ailleurs, parce qu'alors là on saisirait du vent" (sur I-Télé).
Avec dépêches
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