(Le Nouveau Réveil, 10 juillet 2013) – Pour aller à
la paix et à la réconciliation, on écoute quand même celui qu’on
accuse, qu’il donne sa version des faits. Et c’est sur la base de cela
qu’on peut savoir qui a tort ou qui a raison. C’est seulement en ce
moment que peut intervenir l’acte. Mais pour l’instant, nous ne savons
pas ce qu’on reproche au Fpi». Ainsi, s’est exprimé, hier, sur Onuci-Fm, le Sga du Fpi, Dano Djédjé.
L’ancien ministre sous le régime Gbagbo
répliquait à la proposition faite à sa formation politique, par le chef
de l’État, de demander pardon aux victimes de la crise postélectorale de
2010. «Aujourd’hui, c’est le président lui-même qui demande au
Front populaire ivoirien de demander pardon. Je pense que c’est mal
poser le problème de réconciliation en Côte d’Ivoire, parce que cela
suppose que tout ce que nous avons entrepris comme démarche, notamment,
les négociations, la participation aux élections, les exilés et les
prisonniers et tout, sur tous ces problèmes-là, la seule condition pour
le président, c’est que le Fpi demande pardon aux victimes et aux
parents des victimes», a poursuivi Dano Djédjé. Et de conclure : «Comme
il y a eu beaucoup de victimes, qui demande pardon à qui ? Et comment ?
Et pourquoi ? Je pense que, de façon globale, si on veut vrai ment
régler le problème de la Côte d’Ivoire, c’est ce que nous souhaitons, il
faut s’asseoir, et si au cours de ces discussions, on estime qu’un tel
ou un tel a eu tort, s’est comporté de telle ou telle façon, en ce
moment-là, nous sommes des êtres humains, celui qui aura eu tort
demandera pardon».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire