mercredi 22 août 2012
Côte d'ivoire : 100.000 FCFA pour chaque assaillant pour L'Attaque de N’Zikro (Aboisso)
48 heures après la tentative d’attaque des positions des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) à N’Zikro, on en sait un peu plus sur la motivation des assaillants. Selon une source très proche des éléments Frci, ces individus venus en reconnaissance des lieux, devaient sonner l’alerte pour permettre au reste de la bande de passer à l’acte. 100.000 FCFA, c’est la somme qui leur avait été promise dès la fin du grabuge au poste de contrôle de N’Zikro.
Certains avaient même déjà perçu un acompte de 50000 F Cfa. La stratégie mise en place, consistait à attaquer deux grandes boutiques du village, afin de détourner l’attention des Frci. Au moment où ceux si s’évertuaient à les déloger, un renfort viendrait du côté d’Aboisso, avec la complicité de certains policiers et gendarmes pour s’accaparer du corridor en exécutant tous les occupants trouvés sur place. Selon nos sources, ces indélicats individus bénéficient de soutien au sein de la population de N’Zikro et des villages environnants. Plusieurs messages compromettants ont été lus sur leurs téléphones portables. En voici quelques uns. «Merci à Dieu de nous avoir permis d’avoir des armes, 16 véhicules et 67 bibles. Le commandant a fui. A nous la bataille générale. Ce soir vous allez danser », pouvait-on lire selon nos sources anonymes. Les assaillants étaient en contact constant avec les commanditaires et leurs complices. En témoigne des appels que les éléments Frci continuaient de recevoir sur leurs téléphones, après qu’ils les ont capturés. « Notre objectif était de prendre les cerveaux de ce complot, mais dès qu’ils ont senti que quelques choses ne fonctionnaient pas bien, les autres ont décampé », révèle notre informateur. Ce que confirment d’autres Sms. « La mèche a été vendue. Sauve-qui-peut. Effacez tout message envoyé qui concerne Gbagbo et Lmp (La majorité présidentielle, ndlr) ». Toute chose qui conforte les suspicions sur l’implication des pro-Gbagbo dans la tentative de déstabilisation.
Camara Madjer à Aboisso
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