mercredi 22 août 2012
FOOTBALL : CAF: les manœuvres d’Hayatou contre Mr Anouma...
En mars 2013, la Confédération africaine de football disposera -peut-être- d’un nouveau président. Mais Issa Hayatou, l’actuel patron de la CAF, ne compte pas lâcher un poste qu’il occupe depuis 1987. Face à l’Ivoirien Jacques Anouma, ancien président de la FIF, le Cameroun a déjà commencé à organiser la résistance.
Ainsi, en dehors des manœuvres politiques et autres conciliabules secrets, le boss de l’instance dirigeante du football africain a décidé de changer les règles du jeu en programmant une Assemblée générale extraordinaire aux îles Seychelles le 3 septembre. Cette AG a pour but d’amender certains articles des statuts et règlement intérieur. « Tout candidat aux élections à la présidence de la CAF, outre les compétences nécessaires, devra être ou avoir été membre du Comité exécutif de la CAF », pourrait affirmer le nouveau règlement. De son côté, le patron du football africain, candidat déclaré à sa propre succession, propose que tout « candidat aux élections à la présidence de la CAF devra avoir le parrainage de la Fédération de son pays d’origine« .
Deux propositions qui excluraient Anouma de la course et qui frisent l’action anti-démocratique puisqu’elles limiteraient la présidence de la CAF aux ronds-de-cuir, la transformant en club de vieux garçons, la Confédération devenant donc l’affaire des seuls 13 membres du comité exécutif. Cette proposition a d’ailleurs suscité de vives réactions. C’est le cas de Joseph-Antoine Bell, selon qui « la proposition de modification des statuts de la CAF, à quelques mois du terme du mandat d’Issa Hayatou, est fallacieuse et fait honte à l’Afrique« . « Elle démontre qu’il n’y a pas que les politiques qui tordent le cou à la démocratie« , a ainsi déploré l’ancien international camerounais. Plusieurs autres réactions plus vives, notamment de pays comme l’Afrique du Sud, n’ont pas tardé. En Côte d’Ivoire, on crie au complot contre Jacques Anouma tandis que, au Sénégal, le président Augustin Senghor parle de « recul démocratique« .
Nicholas Mc Anall
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