samedi 29 décembre 2012

Attaques en Côte d'Ivoire : des arrestations et beaucoup de questions


Le procureur militaire Ange Kessy Kouamé a confirmé, ce vendredi 28 décembre, plusieurs arrestations dans le cadre de l'enquête sur les attaques des positions et des camps des forces de sécurité en Côte d'Ivoire. Mais toutes les zones d'ombres ne sont pas levées pour le moment.Après l'attaque du camp militaire d'Akouédo, à Abidjan, les soldats patrouillent dans la capitale économique ivoirienne, le 6 août 2012.

Il y a eu finalement beaucoup d’interpellations, le 23 décembre, après une tentative déjouée de quelques infiltrés de s’emparer de l’armement lourd du camp de gendarmerie d'Agban, en plein cœur d’Abidjan. « Aujourd’hui, détaille le procureur du tribunal militaire Ange Kessy Kouamé, nous avons arrêté six gendarmes. Un premier gendarme a été arrêté après l’attaque d’Aboville, et également cinq gendarmes à Agban, sur les 42 personnes qui sont pour le moment arrêtées. Pour l’attaque d’Agbaou et de Yopougon, nous n’avons pas encore d’arrestations fermes. L’enquête est en cours pour déterminer d'où sont parties les personnes, d’où ils viennent, d’où ils partent. »
Noé, sur la frontière ghanéenne en septembre, Abidjan, depuis cinq mois, Agboville, Bonoua... toutes les attaques ont visé des positions militaires mais jusqu’ici elles n’ont pas été revendiquées. « Ces assauts ne sont pas revendiqués. Ce sont nos enquêtes qui nous permettront de déterminer les responsabilités », assure le procureur Kouamé.
Quel est l’objectif de ces attaques ? D’où viennent les assaillants ? Où partaient-ils après avoir mené un assaut ? Qui les finance ? Comment sont-ils armés ? Le parquet militaire espère avoir la réponse à toutes ces questions.
L’attaque du camp de gendarmeries de Toits-Rouges à Yopougon le 21 décembre dernier avait impressionné les autorités. L’assaut avait été mené avec des lance-roquettes et des lance-flammes.


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