jeudi 26 septembre 2013

La CPI répond avec fermeté au gouvernement ivoirien

Laurent Gbagbo A la Haye tribunaleMain


A l’issue d’un Conseil de gouvernement qui s’est tenu le vendredi 20 septembre 2013, l’Etat de Côte d’Ivoire avait décidé de ne pas transférer Simone Gbagbo à la Haye, arguant qu’il a les moyens d’organiser un procès local. La réaction du côté de La Haye ne s’est pas faite attendre, nous indique Soir Info. « Refus de la Côte d’Ivoire de transférer Simon Gbagbo : La CPI réagit », barre à sa Une le quotidien. Le journal explique, citant le porte-parole de la CPI Fadi El Abdallah, « qu’il reviendra dans ce cas aux juges d’examiner si les tribunaux nationaux ont la capacité et la volonté pour mener des poursuites sérieuses contre le même suspect et pour les mêmes faits allégués devant la CPI ». Le porte-parole de la CPI, toujours cité par Soir Info renseigne également sur le fait que « le dossier Simone Gbagbo est sans conséquences sur des présumés auteurs de crimes lors des évènements post-électoraux ». Pour sa part, Le Quotidien d’Abidjan juge que la CPI doute du pouvoir d’Abidjan. « Affaire Simone Gbagbo : La CPI ne fait pas confiance à Ouattara ». Selon le journal, la déclaration du porte-parole de la CPI qui demande « aux autorités ivoiriennes de prouver qu’elles sont capables de mener des poursuites sérieuses contre l’ex-première dame sonne comme un désaveu pour le régime Ouattara ». Le quotidien indique que la CPI « redoute un procès non équitable de la justice ivoirienne sur le cas de Simone Gbagbo ». Quant à Le Patriote, il relève l’importance de la décision des juges de la Cour sur la question. « Malgré cette volonté des autorités ivoiriennes de juger Simone Gbagbo, le dernier mot revient aux juges de la CPI », écrit le journal. Quant à Notre Voie, il voit un lien entre le refus de transférer Simone Gbagbo et le procès de son époux, l’ex-président ivoirien. « Après son refus de transférer Simone Gbagbo à la Cpi, Ouattara doit demander la libération de Gbagbo », écrit le journal qui explique que « s’il peut demander au Bureau de la CPI d’arrêter les poursuites contre l’ex-première Dame pour les même chefs d’accusation que son mari, Alassane Dramane Ouattara peut également le faire pour le président Gbagbo ».

Réactions après la sortie de Banny

Sorti de son mutisme récemment, le président de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation, Charles Konan Banny s’est prononcé sur divers sujets de l’actualité politique ivoirienne. Ces sorties de l’ex-Premier ministre sont marquées par l’ivoirité selon Le Patriote. « Candidat à la présidentielle 2015 : Banny, nouveau champion de l’ivoirité », écrit à sa Une le journal. Dans une analyse des récentes déclarations de l’ex-gouverneur de la BCEAO, le quotidien indique que « l’ancien Premier ministre souhaite en embouchant ainsi  la trompette de l’authenticité veut attirer les suffrages d’un électorat patriotique du FPI ». Selon Le Patriote qui présente Charles Konan Banny comme un candidat déclaré à l’élection présidentielle, ce dernier « vu son parcours ne peut pas être l’homme de la situation ». Dans ce sens, le journal écrit en manchette : « Que peut apporter un éternel looser à la Côte d’Ivoire ». Pour sa part, L’Expression s’interroge sur la capacité de Charles Konan Banny à rivaliser avec le Président ivoirien : « Présidentielle de 2015 : Que peut Banny face à Ouattara ? », s’interroge le journal. Si le quotidien estime que Charles Konan Banny « s’est visiblement donné les moyens de sa politique », il s’interroge sur ceux qui accompagneront le président de la CDVR s’il se porte candidat en 2015. « Sans regarder dans une boule de cristal, on peut aisément affirmer qu’avec ce qui se passe au PDCI-RDA, cette formation ne parrainera pas la candidature de Banny en 2015. Or, pour réussir un tel challenge, les moyens seuls ne suffisent pas », écrit le journal. Soir Info de son côté nous indique que la Coalition pour le Changement (CPC)  demande un départ de Banny de la CDVR. « Les ambitions politiques certes légitimes de Monsieur Banny qui transparaissent clairement depuis quelques jours sont incompatibles avec la lourde mission de conduire en toute impartialité le processus de réconciliation », explique Constant Koffi, président de la CPC, cité par le quotidien.

Rififi dans le secteur de l’Education


Non-orientés dans les grandes écoles ou Universités pour cause d’un BAC jugé « litigieux », 321 bacheliers ont manifesté devant la direction des examens et concours le lundi 23 septembre, nous indique Soir Info « Non orientés, des bacheliers se soulèvent », titre le journal qui indique que ces élèves ont exprimé leur incompréhension car, ils affirment avoir « obtenu » leurs diplômes dans les normes. Interrogé par le quotidien, Kouassi Brice, sous-directeur de l’orientation à la Direction de l’orientation et des examens (DOREX) a donné l’explication suivante : « La commission d’harmonisation n’a pas dit systématiquement que les Bacs sont faux. En fait, après le croisement des fichiers de la Deco et des inscrits, il s’est trouvé, par exemple qu’au lieu de Kouamé Kouakou Yao, c’est écrit Kouamé Yao. On se demande si c’est la même personne ». Pour sa part, Le Quotidien d’Abidjan revient sur les inscriptions en ligne qu’il présente comme « un cauchemar pour les Ivoiriens ». « Inscription en ligne : Le régime vend les numéros matricules aux parents d’élèves », livre en manchette le journal. Le quotidien explique que « les parents d’élèves sont l’objet d’escroquerie de la part des agents du ministère de l’Éducation nationale. Ces derniers exigent la somme de 3500 Fcfa aux parents d’élèves avant de leur communiquer le numéro matricule de leur enfant ».

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