dimanche 22 septembre 2013

Nucléaire iranien: Rohani veut se voir reconnaître le droit d'enrichir de l'uranium

Le Président iranien Hassan Rohani attend de l'Occident qu'il reconnaisse le droit de son pays à enrichir de l'uranium sur son sol. Ce qui pousserait l'Iran à coopérer pour "régler les problèmes du monde".

Nucléaire iranien: Rohani veut se voir reconnaître le droit d'enrichir de l'uranium


Le président iranien Hassan Rohani a demandé dimanche que l'Occident reconnaisse le droit de l'Iran à enrichir de l'uranium sur son sol, une question au centre des inquiétudes des pays occidentaux et d'Israël. Il doit s'envoler lundi matin pour New York où il doit participer à l'Assemblée générale des Nations unies, pendant laquelle le programme nucléaire controversé iranien sera au centre des discussions.
Les grandes puissances soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert de son programme civil, en particulier grâce à ses activités d'enrichissement. Le pays a toujours démenti avoir voulu se doter de l'arme atomique. L'Occident doit accepter "tous les droits de la nation iranienne, notamment les droits nucléaires et à l'enrichissement d'uranium en territoire iranien dans le cadre des règles internationales", a affirmé Hassan Rohani lors d'un discours à l'occasion du défilé annuel des forces armées.
"S'ils (les Occidentaux) acceptent ces droits, le peuple iranien est un peuple rationnel, féru de paix et d'amitié. Il est prêt à coopérer et nous pouvons tous ensemble régler les problèmes de la région et même du monde", a-t-il ajouté. "Le peuple iranien veut se développer et ne cherche pas à fabriquer l'arme atomique", a répété M. Rohani lors de son discours.

Israël appelle à ne pas "se laisser duper"

A New York, le président iranien doit notamment rencontrer le président français François Hollande. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, doit pour sa part y rencontrer la chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton, pour relancer les négociations nucléaires entre l'Iran et les puissances du groupe 5+1 (Russie, Etats-Unis, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne) qui buttent depuis plusieurs années sur la question de la suspension du programme d'enrichissement d'uranium.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait indiqué dans son dernier rapport diffusé fin août que l'Iran continuait à augmenter sa capacité d'enrichissement. Avec un équipement plus performant, les Occidentaux craignent que l'Iran ne puisse plus facilement produire de l'uranium enrichi à un niveau de pureté nécessaire pour fabriquer l'arme nucléaire (90%).
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé jeudi le monde à ne pas "se laisser duper" par les déclarations apaisantes du président iranien Hassan Rohani. Les Etats-Unis ont également jugé que les déclarations de Rohani n'étaient "pas suffisantes" et demandé "des actes" de la part de l'Iran.

Prise de contrôle de la centrale de Bouchehr

Par ailleurs, Téhéran prendra lundi le contrôle de la centrale nucléaire civile de Bouchehr, construite par les Russes dans le sud de l'Iran, a déclaré dimanche Ali Akbar Salehi, le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA).
"Demain, la centrale nucléaire de Bouchehr de 1.000 mégawatts sera remise à l'Iran, mais pendant encore deux ans elle sera sous garantie de la partie russe et un certain nombre d'experts russes vont rester sur place pour donner des conseils et des soutiens techniques", a déclaré M. Salehi, cité par l'agence officielle Irna.
Avec


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