dimanche 26 août 2012

L’affaire Koné Katinan, un enlèvement illégal ? le récit de ce qui s'est réellement passé...







Koné Katinan Justin, porte-parole du Président Laurent Gbagbo, accompagné de l’avocate Lucie Bourthimieux, a séjourné en Afrique du sud du 19 au 24 août 2012, muni d’un visa régulier. Il y a eu des contacts très fructueux dans le cadre de la mission que lui a confié Laurent Gbagbo. A l’issue de son voyage il est arrivé à l’aéroport International d’Accra Kotoka par un vol régulier de la compagnie  aérienne South African Arways.  C’est à sa sortie de l’aéroport, après toutes les formalités usuelles et dans l’attente de son chauffeur que Koné Katinan a été interpellé par des policiers dont découvrira par la suite qu’ils sont de Interpol Ghana. Ces derniers, notoirement dans un deal avec le pouvoir Ouattara, à l’insu des autorités ghanéennes, ont voulu remettre Katinan dans l’avion pour le livrer à Abidjan comme ce fut le cas du Commandant  Anselme Séka Yapo depuis l’aéroport de Lomé. 
L’avocate Lucie Bourthoumieux s’y est opposée de manière très ferme et a clairement indiqué  aux que la destination finale de son client était Accra et non Abidjan . C’est sur ces discussions que l’affaire atterrit à la police de l’immigration de l’aéroport et ensuite au BNI (Bureau National d’investigation )…DST Ghanéenne. Là- bas ,tout le monde est surpris par ce qui apparait visiblement comme un enlèvement organisé par le pouvoir ivoirien avec la complicité  manifeste de certains policiers du Ghana. On parle même d’une affaire de gros sous. 
L’on comprend pourquoi c’est précisément d’Abidjan qu’on apprendra en «exclusivité» l’arrestation de Katinan et son extradition  imminente sur Abidjan comme le signale Le Patriote, journal porte-voix  du pouvoir dans son édition du Samedi 25 août 2012. On a même signalé une grande effervescence faite de joie, d’affrètement d’avion spécial et de l’avènement du doyen des juges d’instruction du Tribunal d’Abidjan pour finaliser à Accra, les formalités judiciaires pour l’extradition illico presto de Koné Katinan, présenté comme un « activiste pro Gbagbo pour qui sonnait la fin de cavale ». Cette fausse information relevant purement de l’intoxication gouvernementale a malheureusement été reprise par les médias internationaux AFP , BBC , RFI et autres. Aucun avion, aucun juge n’a été aperçu dans la capitale ghanéenne. Le Ghana qui est un pays respectueux du droit et  particulièrement jaloux de son indépendance et de sa souveraineté ne s’est jamais senti ni concerné ni influencé par les agitations du pouvoir Ouattara.
Après le week-end, Koné Katinan sera surement libre de ses mouvements bénéficiant de la protection constitutionnelle de l’Etat ghanéen en sa qualité de réfugié politique. En effet la Constitution ghanéenne, renforcée par des lois pertinentes, interdit formellement  et de manière explicite l’extradition d’un réfugié surtout pour des motifs politiques.
Après le coup foireux de Katinan présenté en son temps par Ouattara himself comme étant au centre d’une négociation avec le président camerounais Paul BIYA en vue d’une extradition, voici  de nouveau une rocambolesque affaire d’enlèvement crapuleux qui échoue  une fois de plus de la manière la plus lamentable.

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