mardi 28 août 2012

L’UE préoccupée par la situation sécuritaire en Côte d’Ivoire





(Xinhua) — Le chef de la délégation de l’Union européenne (UE), Thierry de Saint Maurice, s’est entretenu lundi à Abidjan avec le Premier ministre ivoirien, Jeannot Kouadio- Ahoussou sur la situation sécuritaire dans le pays marquée par un regain de tension après la vague d’attaques meurtrières contre l’armée ivoirienne et les arrestations qui ont suivi.
“Je voulais faire un point avec le Premier ministre (Jeannot Kouadio-Ahoussou) sur l’actualité de ces dernières semaines en Côte d’Ivoire, échanger sur un certain nombre d’événements d’incidences sécuritaires qui sont autant de sujets de préoccupation pour le gouvernement et pour l’Union européenne”, a déclaré à la presse Thierry de Saint Maurice à l’issue de la rencontre.
Il a indiqué avoir partagé les “préoccupations” du gouvernement et exprimé le “souci” de l’UE.
L’UE insiste sur la nécessité de “rester vigilant pour que les efforts aussi nécessaires que difficiles en matière de réconciliation, de réforme de la sécurité, de justice impartiale soient poursuivis”, a ajouté Thierry de Saint Maurice non sans rassurer sur la disponibilité de l’UE à aider le gouvernement à faire aboutir ces processus.
L’UE finance un projet de soutien à la réconciliation entre les forces de police et la population dans plusieurs communes d’Abidjan, à hauteur de deux millions d’euros.
“Nous allons certainement poursuivre et étendre ce programme dans les mois qui viennent et le long de l’année prochaine”, a-t- il assuré.
Le chef de la délégation de l’UE à Abidjan a également annoncé la disponibilité de son institution à soutenir le processus de démobilisation, de désarmement et de réinsertion des ex combattants ivoiriens.
Des groupes armés non identifiés ont mené depuis début août des attaques contre des postes de contrôle et des camps militaires à Abidjan et dans des localités du pays.
Ces attaques qui ont fait au moins 10 morts au sein de l’armée ivoirienne sont attribuées par le gouvernement aux partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo. Plusieurs hauts responsables et des militants du Front populaire ivoirien (FPI, de M. Gbagbo) ont été arrêtés depuis la vague d’attaques, rendant encore plus tendu la situation dans le pays, un an après la crise post-électorale.

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