mercredi 5 septembre 2012

SEM DRAMANI à SEM ALASSANE OUATARA : Le Ghana "ne servira pas de base arrière pour déstabiliser la Côte d`Ivoire"



ABIDJAN (AFP) - Le président ghanéen John Dramani Mahama a assuré mercredi à Abidjan qu`il ne laissera pas son pays servir de "base arrière" pour déstabiliser la Côte d`Ivoire, alors que la justice ghanéenne étudie l`extradition du porte-parole de l`ex-président Laurent Gbagbo.

"Je veux vous garantir que le territoire du Ghana ne servira jamais de base
arrière afin de déstabiliser la Côte d`Ivoire. La paix en Côte d`Ivoire est
tout aussi importante que la paix au Ghana", a déclaré M. Mahama, s`adressant
au président ivoirien Alassane Ouattara devant la presse, à l`issue de leur
rencontre.

Cette visite s`inscrit dans une tournée régionale de remerciements après
les obsèques du prédécesseur de M. Mahama, John Atta Mills, décédé le 24
juillet, qui conduira le président par intérim ghanéen au Burkina Faso, au
Bénin, au Nigeria et au Togo.

Elle survient alors que le Ghana et la Côte d`Ivoire connaissent des
tensions, liées à la présence au Ghana de partisans de l`ex-président Laurent
Gbagbo, dont le porte-parole en exil et adversaire virulent du nouveau pouvoir
Justin Koné Katinan a été arrêté le 24 août à Accra.

La Haute Cour du Ghana a refusé mercredi la demande de libération de Justin
Koné Katinan et a annoncé le début jeudi de l`examen formel de la demande
d`extradition vers la Côte d`Ivoire, ce qui représente une première victoire
pour les autorités ivoiriennes.

Le président ghanéen n`a pas évoqué le cas de M. Katinan lors de son
intervention.

Visé par un mandat d`arrêt international pour "crimes économiques" par
Abidjan, M. Katinan a été ministre du Budget de M. Gbagbo durant la crise
postélectorale (décembre 2010-avril 2011) qui a fait quelque 3.000 morts.

Après les attaques meurtrières contre l`armée début août, le gouvernement
du président Alassane Ouattara a accusé des miliciens et militaires pro-Gbagbo
qui bénéficieraient du soutien d`exilés au Ghana, ce que le parti de Laurent
Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), a récusé.

De nombreux responsables politiques et militaires de l`ex-régime ivoirien
ont trouvé refuge au Ghana, qui partage une frontière de près de 700 km avec
la Côte d`Ivoire.


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