mercredi 26 septembre 2012

Justin Koné Katinan en liberté sous caution: la Côte d`Ivoire demande que sa mobilité soit réduite



Un tribunal d'Accra a accordé mardi 25 septembre 2012 «la liberté sous caution» au porte-parole de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo. Justin Koné Katinan est accusé en Côte d'Ivoire de «crimes économiques» en tant que ministre du Budget durant la crise post-électorale 2010-2011, crise née du refus de Laurent Gbagbo de céder le pouvoir après sa défaite face Alassane Ouattara. Les autorités ivoiriennes espéraient une décision rapide sur l’extradition de Justin Koné Katinan. EIles devront attendre le 11 octobre, pour connaître le sort que la justice ghanéenne lui réserve.

«Nous respectons la décision de la justice du Ghana», mais nous souhaitons que les services de ce pays «réduisent (la) mobilité» de Justin Koné Katinan et «contrôlent sa nocivité envers la Côte d’Ivoire». Voilà la réaction du porte-parole du gouvernement ivoirien, Bruno Koné, joint par RFI ce mardi 25 septembre.
Selon Lucie Bourthoumieux, l’avocate du porte-parole de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, le juge ghanéen a estimé que le contenu des documents présentés par le gouvernement ivoirien pour réclamer l’extradition de Justin Koné Katinan n’était pas suffisant pour étayer les accusations qui pèsent contre lui. Rappelons que Abidjan veut juger l’ex-ministre du Budget dans le gouvernement Gbagbo «post-élection présidentielle» pour «crimes économiques». Il lui est reproché d’avoir dérobé 300 milliards de francs des caisses de la Banque des Etats de l’Afrique de l’Ouest.
Selon Lucie Bourthoumieux, le juge ghanéen a demandé de nouveaux arguments. Pas de déclarations sans preuves. Le magistrat ghanéen avait déjà refusé d’accorder la liberté sous caution à Justin Koné Katinan.
Certains observateurs estiment que la justice ghanéenne a réagi à la fermeture de la frontière décrétée unilatéralement par le gouvernement ivoirien, après l’attaque la semaine dernière d’une ville frontalière par des assaillants qui, selon les autorités ivoiriennes, sont arrivés du Ghana et s’y sont repliés.

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