mercredi 5 septembre 2012
Urgent Côte d’Ivoire : Une attaque se prépare...
Les services de renseignements auraient été informés des attaques en préparation en Côte d’Ivoire avant même que le camp d’Akouédo ne soit pris pour cible, le 5 août… Mais la menace n’a pas été prise au sérieux.
Une tentative de coup d’État, rien que ça… Selon un rapport des services de renseignements ivoiriens daté du 2 août et dont Jeune Afrique a obtenu copie, les attaques des dernières semaines visaient à créer un soulèvement militaire et populaire pour déstabiliser, voire renverser, le président Alassane Ouattara.
Les concepteurs de cette opération Araignée seraient les commandants Kacou Brou et Abehi, les colonels Gouanou et Dadi Tohourou, les commissaires Loba et Gnahoua, dit Kabila. En exil au Ghana, certains de ces militaires pro-Gbagbo étaient déjà les concepteurs de l’opération Faucon rouge (voir J.A. no 2685). Le document identifie plusieurs villes cibles : Abidjan bien sûr, mais aussi Sikensi, Agboville, Adiaké, Abengourou, Niablé, Tabou, San Pedro, Aboisso, Bonoua. L’objectif, à en croire les renseignements ivoiriens, aurait été d’en prendre le contrôle et de tenir les positions pendant quarante-huit heures, de créer une psychose généralisée en faisant le maximum de dégâts, de créer des bases arrière et d’attiser les conflits intercommunautaires en attaquant les campements de Baoulés, de Nordistes et de Burkinabè.
Sous les balles
Parmi les putschistes supposés figureraient plusieurs anciens éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS, forces armées sous Laurent Gbagbo), des leaders estudiantins, des jeunes patriotes, de jeunes combattants originaires des régions favorables à Laurent Gbagbo (des Guérés, des Kroumens, des Attiés, des Abourés et des Adjoukrous), ainsi que des mercenaires libériens et nigérians.
Les renseignements mentionnent également des hommes autrefois proches d’Ibrahim Coulibaly (dit IB, tombé en avril 2011 sous les balles des forces fidèles à Ouattara), ainsi que des membres des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) déçus d’avoir été démobilisés.
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