Justin Koné Katinan
Koné Katinan est toujours détenu par les autorités judiciaires du Ghana.
Les juges ghanéens Ali Baba de la Ama court et Agboagyé Tandoh du tribunal du district d’Osu ont remonté les bretelles au ministère public ghanéen qui agit pour le compte de l’Etat de Côte d’Ivoire, relativement à la demande d’extradition de Koné Katinan Justin.
C’est pratiquement le verbe à la colère que le magistrat Ali Baba a menacé de classer l’affaire, si d’ici à une semaine le parquet ghanéen n’apporte pas de preuves pour soutenir ses accusations. Le mercredi 17 octobre 2012, quand les débats s’ouvrent à la Ama court, on s’attend à ce que le juge Ali Baba prononce la jonction des deux affaires dont on accuse Katinan : crimes économiques et crime de sang et qu’il se désiste ensuite au profit du tribunal du district d’Osu. Mais quand il donne la parole au parquet pour faire connaître ses observations, celui-ci, contre toute attente, sollicite un autre report.
La raison, le procureur informe la cour qu’il n’a pas achevé ses investigations et qu’il n’a pas encore de preuves pour accabler le porte-parole de Laurent Gbagbo. Le juge Ali Baba s’étonne, puis crache ses vérités au parquet. « On ne peut pas accuser quelqu'un de meurtre et puis mettre autant de temps et de difficultés à apporter les preuves (…) a partir du moment où vous accusez les preuves devraient être disponibles », reproche-t-il au procureur. A qui, au demeurant, il rappelle que l’ex-ministre ivoirien bénéficie d’un statut de réfugié.
A ce titre, il ne devrait pas être traité comme un vulgaire personnage. Finalement le magistrat décide de reporter la prochaine audience au 24 octobre 2012. Informé de la lenteur qu’accuse le ministère public, le président du tribunal du district d’Osu, Agboagyé Tandoh aurait exprimé son mécontentement. Lui aussi, en ce qui le concerne, a décidé du report de l’audience à la date fixé par le premier juge, en attendant naturellement que son collègue Ali Baba, au regard des preuves attendues, le 24 octobre prononce le rattachement des deux affaires au bénéfice de Osu court.
Ainsi qu’on peut le constater, c’est un camouflet pour le ministère public ghanéen qui agit pour le compte de l’Etat ivoirien. Lequel a formulé auprès de la République sœur du Ghana une demande d’extradition de l’ex-ministre du Budget du gouvernement Aké N’Gbo, déchu le 11 avril 2011. C’est donc sans preuves tangibles, en tous cas pour l’instant, que le parquet ghanéen a inculpé le porte-parole de Laurent Gbagbo.
En affirmant à la cour qu’il n’a pas encore d’éléments pour « boucler » Koné Katinan, le procureur a simplement donné le sentiment que dans ce dossier on a fermé les menottes aux mains de Katinan sans en avoir les clés. Assurément, pour bien d’observateurs attentifs, cela pourrait tout simplement discréditer l’accusation qui semble visiblement avoir manqué de rigueur, là où la Justice ghanéenne reste très attachée au respect des procédures judiciaires et ne veut brûler aucune étape.
Justin Koné Katinan, rappelons-le, a été arrêté une première fois le 24 août au Ghana, où il s'est réfugié comme des milliers d'autres partisans de l'ancien président ivoirien, lors de la chute du régime. Accusé de crimes économiques dans son pays, il avait été libéré sous caution puis arrêté de nouveau et inculpé le 1er octobre de conspiration et du meurtre de deux hommes à Abidjan, en mars 2011.
Alain BOUABRE
soir info
Koné Katinan est toujours détenu par les autorités judiciaires du Ghana.
Les juges ghanéens Ali Baba de la Ama court et Agboagyé Tandoh du tribunal du district d’Osu ont remonté les bretelles au ministère public ghanéen qui agit pour le compte de l’Etat de Côte d’Ivoire, relativement à la demande d’extradition de Koné Katinan Justin.
C’est pratiquement le verbe à la colère que le magistrat Ali Baba a menacé de classer l’affaire, si d’ici à une semaine le parquet ghanéen n’apporte pas de preuves pour soutenir ses accusations. Le mercredi 17 octobre 2012, quand les débats s’ouvrent à la Ama court, on s’attend à ce que le juge Ali Baba prononce la jonction des deux affaires dont on accuse Katinan : crimes économiques et crime de sang et qu’il se désiste ensuite au profit du tribunal du district d’Osu. Mais quand il donne la parole au parquet pour faire connaître ses observations, celui-ci, contre toute attente, sollicite un autre report.
La raison, le procureur informe la cour qu’il n’a pas achevé ses investigations et qu’il n’a pas encore de preuves pour accabler le porte-parole de Laurent Gbagbo. Le juge Ali Baba s’étonne, puis crache ses vérités au parquet. « On ne peut pas accuser quelqu'un de meurtre et puis mettre autant de temps et de difficultés à apporter les preuves (…) a partir du moment où vous accusez les preuves devraient être disponibles », reproche-t-il au procureur. A qui, au demeurant, il rappelle que l’ex-ministre ivoirien bénéficie d’un statut de réfugié.
A ce titre, il ne devrait pas être traité comme un vulgaire personnage. Finalement le magistrat décide de reporter la prochaine audience au 24 octobre 2012. Informé de la lenteur qu’accuse le ministère public, le président du tribunal du district d’Osu, Agboagyé Tandoh aurait exprimé son mécontentement. Lui aussi, en ce qui le concerne, a décidé du report de l’audience à la date fixé par le premier juge, en attendant naturellement que son collègue Ali Baba, au regard des preuves attendues, le 24 octobre prononce le rattachement des deux affaires au bénéfice de Osu court.
Ainsi qu’on peut le constater, c’est un camouflet pour le ministère public ghanéen qui agit pour le compte de l’Etat ivoirien. Lequel a formulé auprès de la République sœur du Ghana une demande d’extradition de l’ex-ministre du Budget du gouvernement Aké N’Gbo, déchu le 11 avril 2011. C’est donc sans preuves tangibles, en tous cas pour l’instant, que le parquet ghanéen a inculpé le porte-parole de Laurent Gbagbo.
En affirmant à la cour qu’il n’a pas encore d’éléments pour « boucler » Koné Katinan, le procureur a simplement donné le sentiment que dans ce dossier on a fermé les menottes aux mains de Katinan sans en avoir les clés. Assurément, pour bien d’observateurs attentifs, cela pourrait tout simplement discréditer l’accusation qui semble visiblement avoir manqué de rigueur, là où la Justice ghanéenne reste très attachée au respect des procédures judiciaires et ne veut brûler aucune étape.
Justin Koné Katinan, rappelons-le, a été arrêté une première fois le 24 août au Ghana, où il s'est réfugié comme des milliers d'autres partisans de l'ancien président ivoirien, lors de la chute du régime. Accusé de crimes économiques dans son pays, il avait été libéré sous caution puis arrêté de nouveau et inculpé le 1er octobre de conspiration et du meurtre de deux hommes à Abidjan, en mars 2011.
Alain BOUABRE
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