mercredi 10 octobre 2012
Le sergent Zamblé contredit Lago et Toualy
Kanga Mathurin Pénon, président du tribunal : « est-ce que le 12 mars, le sergent Toualy vous a appelé ? » Sergent Zamblé : « Non ». « Mais vous étiez à des funérailles au village ? » « Oui j’étais à des funérailles de ma petite sœur »… « Comment le sergent Toualy a-t-il su que vous étiez à des funérailles ? » « A l’ancien camp, les gens savaient. J’ai donné le programme des obsèques à des gens pour que ceux qui peuvent m’aider, m’aident ».
Ainsi, le sergent Zamblé, le chauffeur du général Dogbo Blé Bruno, a nié, hier, avoir été joint au téléphone, le 12 mars 2011, contrairement aux allégations de du sergent Toualy, chef du poste de contrôle du Golf, qui a soutenu à la barre l’avoir appelé au téléphone le jour des faits, pour tenter de rentrer en contact avec le général Dogbo Blé. Face à ces déclarations, le président du tribunal a rappelé le sergent Toualy à la barre. « Il était venu voir le capitaine, qui n’était pas là. Avant de partir, il m’a donné son numéro, en me disant de l’appeler dès que le capitaine arrivait. C’est comme ça que j’ai eu son numéro ». « Major Zamblé, avez-vous appelé le général » « Non…Moi je ne l’appelle pas. C’est lui qui nous appelle quand il a besoin de nous ». La cour a cherché à savoir si le major Zamblé a eu une permission en bonne et due forme pour aller aux funérailles. Il a répondu par l’affirmative en indiquant qu’il a bénéficié de 10 jours.
Le sergent Kouadio Kouadio, chef de sécurité du général Dogbo intervenant également en tant que témoin, a expliqué que, les personnes incriminées, Lago Léo, Toualy Jean Noël, Yapi Yavo, et Toh Ferdinand peuvent avoir exécuté le colonel major-Dosso dans le dos du général Dogbo Blé Bruno, quoique ces derniers soient sous ses ordres. « Pensez-vous que le général Dogbo Blé peut faire exécuter des missions sans passer vous ? » « Non… Il peut envoyer des gens sans passer par moi, mais pour les missions, il passe soit par moi, soit par le commandant Kipré ». « Est-ce que votre adjoint Lobé Lobé et les autres auraient-il pu accomplir cette mission sans l’ordre du général? » « C’est possible » « Est-ce réglementaire ? » « Non ! Ils peuvent le faire dans le dos du général ».
Ces propos ont suscité une vive réaction du procureur de la République et de Me Sounkalo, qui, sur un ton très élevé, ont souligné que le sergent Kouamé Kouamé, disaient des choses graves. Me Gahoua, avocat du commandant Kipré, a pris à son tour la parole pour interpeller le président sur ce qu’il a qualifié de menaces du procureur, et demandé que le juge prenne les dispositions pour garantir la liberté de la parole. Le sergent Kouadio Kouadio est allé plus loin pour expliquer que lorsque le général est là, il y a des éléments qui sont désignés pour assurer sa sécurité. C’est ceux-là qui sont obligés de l’informer de tous leurs mouvements. Les autres peuvent se déplacer sans, forcément le tenir informer. Il était 17h 36 min quand le juge Kanga a suspendu l’audience, qui reprendra ce matin à partir de 10h.
César Ebrokié
Notre Voie
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