A l’issue d’un Conseil de gouvernement
qui s’est tenu le vendredi 20 septembre 2013, l’Etat de Côte d’Ivoire
avait décidé de ne pas transférer Simone Gbagbo à la Haye, arguant qu’il
a les moyens d’organiser un procès local. La réaction du côté de La
Haye ne s’est pas faite attendre, nous indique Soir Info.
« Refus de la Côte d’Ivoire de transférer Simon Gbagbo : La CPI
réagit », barre à sa Une le quotidien. Le journal explique, citant le
porte-parole de la CPI Fadi El Abdallah, « qu’il reviendra dans ce cas
aux juges d’examiner si les tribunaux nationaux ont la capacité et la
volonté pour mener des poursuites sérieuses contre le même suspect et
pour les mêmes faits allégués devant la CPI ». Le porte-parole de la
CPI, toujours cité par Soir Info renseigne également sur le
fait que « le dossier Simone Gbagbo est sans conséquences sur des
présumés auteurs de crimes lors des évènements post-électoraux ». Pour
sa part, Le Quotidien d’Abidjan juge que la CPI doute du
pouvoir d’Abidjan. « Affaire Simone Gbagbo : La CPI ne fait pas
confiance à Ouattara ». Selon le journal, la déclaration du porte-parole
de la CPI qui demande « aux autorités ivoiriennes de prouver qu’elles
sont capables de mener des poursuites sérieuses contre l’ex-première
dame sonne comme un désaveu pour le régime Ouattara ». Le quotidien
indique que la CPI « redoute un procès non équitable de la justice
ivoirienne sur le cas de Simone Gbagbo ». Quant à Le Patriote,
il relève l’importance de la décision des juges de la Cour sur la
question. « Malgré cette volonté des autorités ivoiriennes de juger
Simone Gbagbo, le dernier mot revient aux juges de la CPI », écrit le
journal. Quant à Notre Voie, il voit un lien entre le refus de
transférer Simone Gbagbo et le procès de son époux, l’ex-président
ivoirien. « Après son refus de transférer Simone Gbagbo à la Cpi,
Ouattara doit demander la libération de Gbagbo », écrit le journal qui
explique que « s’il peut demander au Bureau de la CPI d’arrêter les
poursuites contre l’ex-première Dame pour les même chefs d’accusation
que son mari, Alassane Dramane Ouattara peut également le faire pour le
président Gbagbo ».
Réactions après la sortie de Banny
Sorti de son mutisme récemment, le
président de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation, Charles
Konan Banny s’est prononcé sur divers sujets de l’actualité politique
ivoirienne. Ces sorties de l’ex-Premier ministre sont marquées par
l’ivoirité selon Le Patriote. « Candidat à la présidentielle
2015 : Banny, nouveau champion de l’ivoirité », écrit à sa Une le
journal. Dans une analyse des récentes déclarations de l’ex-gouverneur
de la BCEAO, le quotidien indique que « l’ancien Premier ministre
souhaite en embouchant ainsi la trompette de l’authenticité veut
attirer les suffrages d’un électorat patriotique du FPI ». Selon Le Patriote
qui présente Charles Konan Banny comme un candidat déclaré à l’élection
présidentielle, ce dernier « vu son parcours ne peut pas être l’homme
de la situation ». Dans ce sens, le journal écrit en manchette : « Que
peut apporter un éternel looser à la Côte d’Ivoire ». Pour sa part, L’Expression
s’interroge sur la capacité de Charles Konan Banny à rivaliser avec le
Président ivoirien : « Présidentielle de 2015 : Que peut Banny face à
Ouattara ? », s’interroge le journal. Si le quotidien estime que Charles
Konan Banny « s’est visiblement donné les moyens de sa politique », il
s’interroge sur ceux qui accompagneront le président de la CDVR s’il se
porte candidat en 2015. « Sans regarder dans une boule de cristal, on
peut aisément affirmer qu’avec ce qui se passe au PDCI-RDA, cette
formation ne parrainera pas la candidature de Banny en 2015. Or, pour
réussir un tel challenge, les moyens seuls ne suffisent pas », écrit le
journal. Soir Info de son côté nous indique que la Coalition
pour le Changement (CPC) demande un départ de Banny de la CDVR. « Les
ambitions politiques certes légitimes de Monsieur Banny qui
transparaissent clairement depuis quelques jours sont incompatibles avec
la lourde mission de conduire en toute impartialité le processus de
réconciliation », explique Constant Koffi, président de la CPC, cité par
le quotidien.
Rififi dans le secteur de l’Education
Non-orientés dans les grandes écoles ou
Universités pour cause d’un BAC jugé « litigieux », 321 bacheliers ont
manifesté devant la direction des examens et concours le lundi 23
septembre, nous indique Soir Info « Non orientés, des
bacheliers se soulèvent », titre le journal qui indique que ces élèves
ont exprimé leur incompréhension car, ils affirment avoir « obtenu »
leurs diplômes dans les normes. Interrogé par le quotidien, Kouassi
Brice, sous-directeur de l’orientation à la Direction de l’orientation
et des examens (DOREX) a donné l’explication suivante : « La
commission d’harmonisation n’a pas dit systématiquement que les Bacs
sont faux. En fait, après le croisement des fichiers de la Deco et des
inscrits, il s’est trouvé, par exemple qu’au lieu de Kouamé Kouakou Yao,
c’est écrit Kouamé Yao. On se demande si c’est la même personne ». Pour sa part, Le Quotidien d’Abidjan
revient sur les inscriptions en ligne qu’il présente comme « un
cauchemar pour les Ivoiriens ». « Inscription en ligne : Le régime vend
les numéros matricules aux parents d’élèves », livre en manchette le
journal. Le quotidien explique que « les parents d’élèves sont l’objet
d’escroquerie de la part des agents du ministère de l’Éducation
nationale. Ces derniers exigent la somme de 3500 Fcfa aux parents
d’élèves avant de leur communiquer le numéro matricule de leur enfant ».
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