Tabeu Agoly César est mort le samedi 7
septembre 2013 à Adébem, son village natal. Comme bien d’autres avant
lui, il a été emporté par les multiples séquelles inguérissables des
sévices qu’il a subies, lorsque les Forces républicaines de Côte d’Ivoire
(Frci) et leurs supplétifs officiels dozos et consorts ont massacré, en
mai 2011, les Godiés des villages d’Adébem (60 morts), Godjiboué (63
morts), Niégrouboué (14 morts), Gobroko (08 morts) et Trikpoko de la
sous-préfecture de Sago, dans le département de Sassandra. Les bourreaux
ont incendié ces villages après les avoir pillés.
A Adébem, la liste des rescapés qui n’ont pu survivre à leurs blessures
multiformes est déjà bien longue : Gnakouri Babo Célestin, Tabeu
Gnamban Adèle, Dabéhi Dahonnon, Trépolou Zékè, Bayéré Lobohonnon,
Dakouri Lagan, Ollopo Oppoh, Liéblo Léonie, épouse Zilihoré Félix,
épouse Zahi Albert, Avvalo Gbalé François, etc. Dans les quatre autres
villages, les funérailles se succèdent. Les cimetières ne désemplissent
pas. Chaque mort ravive les douleurs et les sentiments d’injustice.
Les appels de détresse lancés au chef de
l’Etat Alassane Dramane Ouattara et aux élus de son régime du
département de Sassandra se sont, jusqu’à ce jour, heurtés à un mur. Les
Godiés sont inconsolables et continuent à vivre dans le dénuement, sous
la menace des dozos dont le chef sanguinaire, le Burkinabé Ouattara
Bamory, terrorise quotidiennement Adébem où il a élu domicile, en toute
impunité.
En dépit des nombreuses tracasseries, une mission du Front populaire ivoirien (Fpi) composée de Libi Koita Vincent, Koné Boubacar et Wayou Claude a pu, à nouveau, découvrir l’horreur le 2 août 2013 : les fosses communes
d’Adébem où des dizaines de corps ont été jetés à la sauvette, les
blessés à vie, les vestiges de domiciles pillés et incendiés, etc. La
délégation du Fpi a pris la mesure des attentes pressantes des Godiés
sinistrés qui sont, entre autres, l’exhumation et des sépultures dignes
pour les corps entassés dans les fosses communes, la restitution des terres occupées, l’arrestation des assassins dont certains sont dans les villages, le dédommagement des rescapés, même si rien ne peut remplacer les pertes causées par la barbarie des Frci et des dozos au service du régime.
Dans la région, tous les regards restent tourner vers le Fpi, le parti du président Laurent Gbagbo dont le premier responsable, Pascal Affi N’Guessan, est sorti des goulags du régime le 5 août 2013.
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