samedi 21 septembre 2013

Le gouvernement ivoirien décide de ne pas transférer madame Gbagbo à la CPI

simone

(AIP)- Le gouvernement ivoirien a décidé, jeudi en Conseil des ministres extraordinaire, de ne pas transférer Simone Gbagbo, l’épouse de l’ex-président Laurent Gbagbo, et entend à cet effet adresser une « requête en irrecevabilité » à ladite Cour.
« Sur la demande de transfèrement de Mme Simone Gbagbo à la Haye formulée par la Cour pénale internationale, le conseil a décidé de présenter une requête en irrecevabilité et de sursoir à exécuter le mandat d’arrêt émis par la CPI le 29 février 2012?, indique le communiqué de ce Conseil, lu par le porte-parole du gouvernement, Koné Nabagné Bruno, lors d’un point de presse.
Depuis novembre 2012, la CPI a rendu public un mandat d’arrêt contre Simone Gbagbo, pour « crimes contre l’humanité », commis lors des violences postélectorales ivoiriennes de 2010-2011, qui avaient fait plus de 3000 morts.
Cette décision du gouvernement de sursoir à la requête de transfèrement de Mme Gbagbo vise à la faire juger en Côte d’Ivoire « par les juridictions ivoiriennes qui sont aujourd’hui réhabilitées et à même de lui faire un procès juste et équitable garantissant les droits de la défense », a expliqué M. Koné Nabagné, soulignant qu’une requête sera à cet effet déposée, « incessamment », au greffe de la CPI.
Lors d’un séjour à Abidjan, en juillet, la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, avait estimé que l’ex-première dame ivoirienne, Simone Gbagbo, pouvait être jugée en Côte d’Ivoire conformément au statut de Rome.
Elle avait indiqué que les autorités ivoiriennes avaient le droit de défier ce cas devant la Cour pénale internationale, si elles voulaient juger Mme Gbagbo en Côte d’Ivoire. Toutefois, madame Bensouda a précisé que la dernière décision revenait aux juges de la CPI.
En décembre dernier, le président ivoirien, Alassane Ouattara, avait révélé que le gouvernement étudiait le cas du transfèrement de Mme Simone Gbagbo à la Cour pénale internationale (CPI), à la Haye, mais estimait qu’elle pouvait être jugée en Côte d’Ivoire.
L’ancien chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, est détenu à la CPI depuis 2011, où il est poursuivi pour divers crimes contre l’humanité commis pendant la crise postélectorale.
(AIP)

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