« Chien
mange chien », pourrait-on dire de cette tragique affaire, où un
élément des Forces républicaines de Côte d’Ivoire ( Frci) s’est avéré
être le bourreau de ses propres frères d’armes. Une affaire vraiment
rocambolesque, tant dans sa forme que dans son fond.
A
en croire nos sources, tôt le matin du mardi 17 septembre 2013, trois
éléments des Frci, à savoir Sidibé Lacina, Bamba Lacina et Diomandé
Yacouba, tous en service à la base marine de Locodjro, sont évacués dans
un état critique, aux urgences du Chu de Yopougon.
Malheureusement, en chemin, Diomandé Yacouba, plongé dans un coma
profond, rend l’âme. Et, ce qui est bien curieux, c’est que les trois
soldats portent d’affreuses traces de sévices corporels, qui font
dresser les cheveux sur la tête. Mais, qui a bien pu leur faire ça ? Les
deux survivants, interrogés, expliquent aux policiers que leur bourreau
n’est autre que leur chef, le caporal Ouattara Daouda, en service à
l’Unité d’intervention de la Marine, à Locodjro.
Les
policiers filent alors au domicile du mis en cause. C’est dans le
bâtiment qu’occupait autrefois le service des impôts, à
Yopougon-Saguidiba. C’est également ici, qu’habitent les trois
infortunés soldats. A en croire nos sources, le caporal Ouattara Daouda,
interpellé sur place et interrogé, revendique les tortures ayant
conduit à la mort de son collègue Diomandé Yacouba. Puis, d’expliquer
son acte.
A l’en croire, des jours avant, il se fait voler ses deux motos à son
domicile. Il mène alors des enquêtes qui, selon lui, aboutissent à la
conclusion que les auteurs du vol ne sont autres que ses trois collègues
et voisins Sidibé Lacina, Bamba Lacina et Diomandé Yacouba. Poursuivant
dans ses propos, le caporal note que le lundi 16 septembre 2013, il
neutralise les trois soldats et les enferme dans un local, à la base
marine de Locodjro. Ils y restent prisonniers jusqu’au lendemain mardi
17 septembre 2013. Il les extrait de là et les conduit à leur domicile
où il les enferme.
Et
en ces lieux, sous la menace de son arme à feu, il leur fait subir des
atrocités corporelles inouïes, pour leur soutirer des aveux. Vu que, les
trois mis en cause niaient ce qui apparaissait pourtant évident à ses
yeux. La suite, dramatique, on la connaît. Un des soldats perd la vie et
les deux autres se retrouvent très mal en point.
Au regard de ses graves aveux, le caporal Ouattara Daouda est aussitôt
mis aux arrêts, en même temps que lui, d’autres militaires accusés de
complicité dans cette sombre affaire. Ce sont Ebrin Atché et Soumahoro
Vassoko. Tous les trois sont mis à la disposition de la Brigade de
gendarmerie de Yopougon-Toits rouges, pour la poursuite de l’enquête.
Notons qu’il a été saisi dans le logis du principal mis en cause, une
tenue treillis, un gilet pare-balles estampillé « Gspr », 100 munitions
de kalachnikov, un chargeur avec cinq autres munitions de kalachnikov et
deux munitions d’une arme à feu de type 38 spécial.
KIKIE Ahou Nazaire
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RépondreSupprimerDésinformation!!, cette photo a été prise au Nigéria, j'ai eu a la partager il y'a très longtemps! Évitez de désinformer l'opinion public!!
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